[En cours] La taverne ouvre ses portes

Après une bonne marche dans les plaines de Sidimote, il était désormais possible de faire une pause au milieu des oliviolets. Une bâtisse de pierre et de bois, aux fenêtre arrondies et colorées, s'érigeait au milieu des arbres, au bord du chemin reliant Bonta à Brâkmar. Le propriétaire des lieux devait être optimiste: son enseigne présentait des soldats de chaque camp dans une joyeuse beuverie. Mais après tout, il est vrai que l'alcool met bien souvent tout le monde d'accord. Une dragodinde ébène somnolait silencieusement à l'arrière de la taverne.

En ouvrant la porte - qui a l'avantage de ne pas grincer pour le moment - on peut découvrir une ambiance chaleureuse... la lumière douce dégagée par les fenêtre faisait des tâches de couleur jaune et rouge sur les murs et sols, la serveuse - une jeune Osamodas bien en chaire, aux boucles blondes descendant sur son tablier et aux joues rosies - passait un coup d'éponge sur son comptoir. Les tonneaux de bières s'alignaient parfaitement au fond: Châbrulé, Bagrutte, Ripate, Alakarte, Astrub, Amakna, mais aussi la célèbre Bwork, servie dans son crâne de gobelin massacré à la machette pour lui ajouter plus de goût!

Bière qu'un Iop aux longs cheveux, dégustait à une table en savourant la solitude avant qu'elle ne soit perturbée par un bord d'ailes de tofus, qui était aussi inévitable qu'indéniable. Aussi, sa tenue discrète de villageois était parfaitement futile... il leva les yeux après une dernière gorgée.

Mes très chères sœurs, mes très chers frères....maljour.

Ici s'ouvre le lieu suggéré par Taurisan, vous pourrez y batifoler comme vous le souhaiter. En revanche, les lieux sont propres et bien rangés, j'entends à ce qu'ils le restent ainsi. Le but n'est pas de faire n'importe quoi pour faire n'importe quoi, comme Tablen a l'habitude de le faire. En effet jouer à l'abruti, ça va bien 5 minutes mais après c'est plus saoulant qu'une bière du Ripate triple fermentation. Vous êtes prévenus.

*il se lève*

Sur ce, je vous laisse pour le moment, faites-en bon usage.

*Rejetant sa cape sur ses épaules, il jette quelques kamas dans un tintement de métal sur la table. Lazare pris ensuite la direction de la porte dans de grands pas rapides - et bruyant, la discrétion en marche n'était pas son fort - avant de sortir avec le léger CLAC de la porte.*

[ Je n'aime pas trop les balises HRP en ce qui me concerne, j'ai toujours utilisé crochets et parenthèses. Surtout parenthèses.

Bon. Récapitulons.

Cette section est pour le roleplay multi. Ceci dit qui dit roleplay multi dit aussi non habitués ou personnes ayant leurs propres habitudes OU ne connaissant pas les saintes et divines règles. Je vous rappelle deux trois principes élémentaires simples, je ne vais pas vous poster un lien vers un guide air pet. Sauf si vous vous démerdez comme des pieds.


• PAS DE FORCING D'ACTION. Vous ne pouvez pas spéculer sur ce que les autres feront, ce que les autres pensent, ce que les autres possèdent comme objet. Respectez le libre arbitre des autres joueurs.
  
• SOYEZ COHÉRENTS. Ben oui, faut pas déconner, si un autre personnage pense que vous êtes un abruti fini, il ne le laisse pas transparaître, vous n'avez pas de talents de télépathe. De même vous n'êtes pas immortel super-puissant invincible fils de Rushu. Bawhi. D'ailleurs n'hésitez pas à, plutôt que de dire - pense "mais qu'est ce qu'il est con" - à marquer ce que vous verriez plutôt si vous l'aviez en face. Dans ce cas là je dirais - regarde son collègue un instant, puis lève les yeux au ciel d'un air las - les expressions sont parfois bien plus amusantes.
  
• LE MONDE DES DOUZE N'EST PAS UNE BOUSE. Enfin, par certains côtés si, mais j'entends par là: connaissez les bases du monde des Douzes. Il existe des dieux, des légendes, des dragons. N'allez pas à l'envers en inventant que le dieu Iop est un gars vachement cool et pacifique et qu'Eniripsa est une hystérique alcoolique. Vous pouvez largement inventer des trucs, vous avez de la marge, mais attention au background Dofus. On ne détruira pas Bonta en une nuit!

Bon, ça se sont les trois points qui me semblent important. N'hésitez pas à faire preuve d'humour bien entendu, à être dans votre personnage (qui a sa personnalité spécifique), à utiliser les parenthèses si vous ne comprenez pas l'action du collègue. Voilààààààà... ]

[iUn jeune un éniripsa assoiffé après 2 heures passé a couper de l'oliviolet s'apprêtait a rentrer a Brakmar quand il aperçut une pancarte toute neuve indiquant la direction d'une nouvelle taverne, intrigué et sur de ne pas l'avoir vu la veille il décide de suivre le chemin indiqué.
Après 5 min de marche parmi les oliviolet et la semi-obscurité des landes il s'arrête devant la grande et majestueuse taverne, voyant la pancarte "ouvert" il décida de rentrer.
L'ambiance chaleureuse le ravit, marchand le long des tables a la recherche d'une tête connu il croisa un Iop qui sortait.
il s'exclame:[/i]

-Je trouve que ta robe rose flash te va bien mieux

S'assoit a une table dans un coin légèrement plus obscure que le reste de la salle, la serveuse arrive.

-Malsoir ce jeune homme prendra bien un verre.

-Malsoir, je prendrais une boisson d'homme: une limonade s.v.p

Le Sacrieur ce balada dans le Monde des Douze quand tout à coup il vue qu'une nouvelle Taverne venait d'ouvrir, il rentra dans la Taverne. S'assied autour table, claqua des doigts. Deux charmantes ecaflipettes apportent des verres et une boisson suffisamment forte pour désinfecter les verres douteux posés sur la table.Puis regarda son meneur:

-Très jolie ta nouvelle robe Lazare...*raclement de gorge*, merci d'avoir fais ouvrir cette Taverne à ma demande. *But sa bière de Bwork d'un coup sec.* Sur ce vous m'escuserais messieurs mais je doit partir.

Sur ses paroles le Sacrieur se leva, sortit de la Taverne, appela sa Dragodinde et chevaucha vers Masterdam.

/hrp/ Tab', c'est bien toi, t'es sur de pas être malade ? Ou tu as pris le correcteur de windows word ...( Ok je sors ===>[] )/hrp/

Un écaflip, après avoir pourfendu des malheureux blops à coup de griffes remarque qu'une nouvelle Taverne avait ouvert ses portes, il décide d'y faire un tour pour voir si il y avait de la nouvelle chaire fraiche à draguer..
Arrivé devant les portes il remarqua un individu partir à toute vitesse sur sa belle dragodinde noire, puis, après avoir fait le tour de la demeure dans l'espoir de trouver une quelqu'on que odeur de femelle, entra dans la Taverne à grand coup de pied et beugla :

-C'est ma tournée aujourd'hui !



Une personne qu'il connaissait était attablée à une table et celui-ci le regarda d'un air bizarre...

( ça commence à peine vous lisez la moitié xD Taurisan j'ai écrit que j'étais en civil, et Tablen que j'étais déjà sorti de la taverne! Soyez attentif un petit peu!)

(Pitou, j'aimerai bien savoir quels sont ces deux personnes que tu connais, vu qu'il ne reste plus que Tablen dans un coin à siroter une limo... boisson d'homme)

Il faisait aussi sombre que dans l'antre de Rushu dans ces plaines marécageuses, chargées de remugles, où avançait un homme à tâtons, en une fuite aussi aveugle que les ténèbres autour de lui. C'était un homme de grande taille, puissamment musclé, portant une cape très sombre faites de différents poils et de plumes majoritairement de Corbac. Sa crinière de cheveux noir était dissimulée sous un chapeau de vieux chef de tribu de Pandawas. Une bosse sombre sur son flanc laissait deviner un marteau de guerre.

Cela faisait des heures qu'il courait. Ces membres endoloris ne fonctionnaient encore que grâce à cette volonté de survivre et cette peur de l'inconnue. Car derrière lui, une ombre le pourchassait. Il ne savait pas ce que c'était. Il s'en revenait de Brâkmar rapportant avec lui une missive pour Amayiro. Il avait rempli sa mission. Enfin presque. Il lui fallait revenir à Bonta maintenant.

La moitié du chemin était parcouru, il le savait, il avait reconnu ces oliviolets sur la route en venant dans l'autre sens la première fois. Mais cette fois-ci ce n'était plus à dos de Dragodinde. Un claquement sec derrière lui le fit plonger sur le côté, d'une souplesse stupéfiante. Couché dans la boue, masqué par quelques végétations et sous le manteau noir de cette nuit sans lune, il coupa sa respiration pour repérer cette chose qui le pourchassait. Mais on ne pouvait rien y voir. Cette fois, la flèche l'avait manqué, mais le poison de la première qu'il avait pris dans le dos, commençait à faire ses effets. Il s'affaiblissait de minutes en minutes, et son sang risquait d'attirer les crocs-glands qui hurlaient déjà de façon un peu trop impressionnant à son goût.

Si seulement il pouvait savoir ce qui le poursuivait afin de faire face à un danger palpable, de chair et de sang, qu'il broierait d'un coup de marteau. D'un bond il reprit sa course, l'énergie du désespoir... Il ne tiendrait plus longtemps, il le savait, il lui fallait une solution, son corps ne tiendrait plus jusqu'à Bonta. Son esprit s'embrouillait de plus en plus. Il revit sa dinde égorgée dans l'enclos, se souvint de cette femme magnifique à qui il avait offert une bière à l'auberge du Chat brûlé juste avant, la milice qui s'était pointé comme par hasard... ses potions de rappel qui avaient disparues. Volées. Pas étonnant dans une ville comme Brâkmar. Un picpocket quelconque...

Soudain son esprit s'éclaircit. Et non... pas un picpoket quelconque... mais cette femme en rouge...
Il était tombé sous le charme, lui avait payé une chope, elle lui avait susurré quelques mot doux en s'approchant suffisamment pour lui afficher un décolté provocateur, et... lui substituer ses fioles de rappel. Quelle cruche il faisait. Les gardes, c'était assurément elle. La dinde aussi.

Fourberie ! Mais cette chose qui me pourchasse... Ça ne peut pas être elle, le peu qu'elle portait pour se défendre était digne d'une novice...

A ces mots, on entendit un nouveau claquement, le sifflement d'un flèche et un cri de douleur suraigu se répercuta entre les troncs d'oliviolet.

Ce n'est pas une chose ! Un arc et des flèches... Bats toi comme un homme traître !

La flèche c'était plantée dans l'omoplate, mais peu profondément, la végétation et sa cape ayant ralentie la course de ce trait. Les bois devaient maintenant le protéger un peu plus que les landes face aux flèches. Mais cette obscurité, était telle que les troncs d'arbres s'écrasaient contre ses épaules, son torse, parfois même sa tête, sa course effrénée l'en obligeant.

Sa fin était proche. C'était injuste. Un guerrier si puissant battu par un adversaire invisible. Sans la possibilité de se défendre. Mourir, sans être au combat. Iop allait-il le recevoir correctement avec une fin aussi indigne pour un guerrier ?

Mais quelle est cette odeur ? Et ces voix droit devant moi ?

Un dernier espoir ? Une habitation ? Ici en plein milieu des landes ? Son sang ne fit qu'un tour. Il distinguait vaguement un sentier là dans les bois. Il se précipita plus avant, ne sachant par sur qui ou quoi il allait tomber. Et puis tant pis quitte à mourir, autant le faire dos à un mur de pierre et face à l'ennemi, qu'il soit un ou dix. Une lumière, des rires, des beuglement... Une taverne ? Mais oui, il se rappelait maintenant de cette nouvelle étape dont on lui avait parlé. A l'aller il avait éviter de faire des rencontres, sa mission étant secrète.

Plus que quelques pas... la porte s'ouvrit soudainement, un mec assez musclé en sortit. A la lueur qui provenait de la taverne, on devinait un grand nombre de cicatrices sur les joues, et des scarifications sur les épaules et les bras. Un sacrieur sans doute qui appela une dinde ébène et chevaucha à vive allure. Dans le même temps un individu arriva par le côté de la taverne et entra gaiement en beuglant :

C'est ma tournée aujourd'hui !

Par chance, l'Eca n'avait pas fermé la porte, et l'espion Bontarien put entrer vivement dans la taverne et se mettre à couvert. Il cligna des yeux, vacilla vers le bar et s'écrasa sur le plancher.
Quatre hommes se levèrent, pour secourir ce corps transpercé de deux flèches, tâché de boue et de sang. Un autre se précipita vers la porte, scruta les ténèbres au dehors, en prenant soin de masquer son corps derrière l'encadrement de la porte, et ferma la lourde porte qui ne couina pas.

Au dehors une ombre s'approcha à pas feutrés d'une fenêtre. Cette louve n'avait pas besoin de sortilèges pour se fondre dans la nuit. L'art du camouflage, elle le connaissait depuis sa plus tendre enfance. Mais entrer dans une pièce éclairée pleine de monde, sans se faire voir, demandait à coup sûr, des privilèges accordés par Brumaire. A quoi bon ? L'homme n'était pas mort certes, mais bien affaibli. Et puis il y avait ces gens autour de lui. Entrer tout de suite avec son arc... autant se pendre à la première potence croisée. Il fallait attendre. Demain matin ou plus tard dans la nuit...

Elle cacha son arc et ses flèches dans les fourrés, attendit quelques minutes et entra joyeusement dans l'auberge. Un silence s'instaura directement, puis en voyant ces courbes onduler lascivement vers le bar, des réflexions graveleuses se firent entendre et le brouhaha repris de plus belle. S'arrêtant au détour du comptoir pour éviter que le blessé ne la voit, elle se tourna vers deux individus.

Tablen ? Pitou ? Mais que faites vous-là ?

Sans adresser un regard à l'homme évanouit à qui on apportait les premiers secours, elle s'assit à côté de Tablen dans la pénombre, face à Pitou qui la masquait en plus par son corps robuste et velu.

Une bière s'il vous plaît ! J'ai drôlement soif.

Bah qu'est ce que tu bois toi ?! Ecarquillant les yeux sur la chope de Tablen. Ça va te rendre malade !

Elle songea que si elle avait dû faire face à cet espion, elle n'aurait pas tenu très longtemps. Elle le savait pertinemment. Elle était épuisée. Sa traque n'était pas fini, mais elle avait droit à une pause bien méritée. Cette auberge venait tout de même de sauver un de ses pires ennemis. Un Bontarien.

( j'ai édité Tobo )
Après mon entrée fracassante, un homme musclé tomba comme mort dans mon dos, je me retournai d'un geste vif, mon odorat me signalait que celui-ci n'était pas normal, mais je ne m'attarda pas sur le sujet et après avoir aperçu une connaissance, j'allai la rejoindre.

-Salut Tablounet, toujours au temps des limonades ?! Ah ah ah...
-Serveuse dis-je en essayant d'apercevoir la culotte de celle-ci, apporte moi une bière veux-tu ?
Et tant que tu y es, mets la limonade de ce garçon sur ma note, comme je l'ai dit, c'est ma tournée !!!

Après avoir fait mon annonce, je m'installa tranquillement et observa l'étranger, 4 hommes se pressaient pour sauver cet homme de la mort.

C'est vrai qu'il a l'air mal en point pensais-je,

Mais, ces flcèhes me disent quelque chose, comme si je connaissais la tireuse...

Tobo entra dans la taverne ce qui me tira de mes pensées

-Tablen ? Pitou ? Mais que faites vous-là ?


Celle ci commanda une bière et entama la discute avec Tablen, comme si l'homme blesse n'existait pas ...

Déjà des personnes écumaient la taverne a la recherche d'un Eniripsa compètent il cacha ses ailles sous sa cape pour ne pas être reconnu, et se tourna vers Tobotocosh puis vers le le guerrier entrain d'agoniser, terminant sa limonade...il se retourna vers Tobotocosh

-Aaaaahhhhh j'adore la limonade, *chuchotant* alors on a loupé sa cible...tu doit vieillir.

Sachant pertinemment qu'il allait recevoir un coup bien placé il continua a lui parler.

-*continuant a chuchoter* Que je sache on ne tue personne pour la plaisir, quoi qu'avec toi... bon donc il se pourrait bien que par un mauvais hasard ses plais ne se referment pas ou que le poison continu a agir même après les soins d'un Eniripsa pas très compètent et qui a but trop de limonade.

Les actions s'enchainait, et ce que dit Tablen confirma les pensées de Pitou, celui ci charria un peu Tobocosh, jusqu'à ce qu'un ami à eux arrivent, celui-ci, un iop avec un vrai cerveau de iop se réjouit à la vue de ces compagnons, mais ne comprit pas tout dessuite de quoi s'agissait ce "pauvre" homme blessé. L'écalfip le rappela Rodav à l'ordre.

-Ah mon vieil ami, rejoins-nous, j'ai à te parler di-t-il avec un clin d'œil

Les candélabres disposés à des endroits stratégiques dans cette belle taverne, donnaient un ton à la fois dramatique et chaleureux, selon que l'on regardait la scène du côté du blessé ou de celui des badauds qui continuaient de picoler, et affabulaient quant au sort qu'avait subit le Bontarien. Ainsi certains coins d'ombres permettaient de s'isoler, de se soustraire à la vue de quiconque, et c'est ce qu'avait fait Tobotocosh en rejoignant Tablen et Pitou. Encore eût-il fallut pour autant garder le silence, chose compromise avec les ces compères bien en joie de se trouver entre amis à s'échanger quelques pintes, et maintenant rejoints par Rodav.

En se penchant discrètement vers Tablen, Tobotocosh chuchota
- Je n'ai pas perdu la main ! T'as vu le gabarit ? Il n'aurait fait de moi qu'une bouchée, dans un combat loyal...
Et se tournant vers Rodav, d'une voix haute et claire afin d'être bien entendue
- Je ne sais pas je viens d'arriver.
La belle serveuse bien en chair arriva à la table pour servir la bière de Tobotocosh, payée par le charmant Pitou qui avait annoncé sa tournée précédemment. Elle regarda le fier individu qui venait de rejoindre cette même table, et qui pour le moment fixait d'un air hagard la masse ensanglantée et boueuse qui gisait près du comptoir. Agacée, la serveuse le sortit de sa torpeur en disant d'une voix criarde
- La même chose pour ce sire ?
Et s'adressant à Pitou
- Je le compte aussi sur vot' tournée ? D'ailleurs, c'n'est pas que j'doute de vot' parole, mais ça fait d'jà 27 bières de servies, et j'aimerai bien voir la couleur des kamas. Le temps qu'jaille chercher sa boisson à ce sieur, et je suis à vous.
A ces mots la serveuse retourna vers le comptoir, et cria aux quatre gaillards qui s'affairaient autour de l'amoché
- Montez le donc dans la première chambre sur la droite ! Ça fait mauvais genre de l'laisser s'vider sur mon plancher tout neuf. Et en plus m'sieur l'Eniripsa sera plus à son aise pour l'soigner dans une chambre sans qu'tout l'monde l'zieute.
Trois des quatre altruistes attrapèrent le corps pour le monter, précédés par le quatrième, Eniripsa de son état, qui ouvrait les portes devant eux.

Lorsque la serveuse revint à la table pour servir Rodav, et se faire payer de Pitou, Tobotocosh, leva la main vers elle, et sans sortir son visage de l'ombre demanda une chambre pour la nuit, pas trop éloignée de la sortie, pour éviter de déranger les autres dormeurs. Sa véritable intention était de rester le plus proche possible de son adversaire, afin de le réduire au silence avant son réveil le lendemain. En attendant il fallait semer le doute et se faire oublier, se fondre dans la masse, soit rien de mieux que de boire un verre avec des amis. Quel aubaine de retrouver des Nyctalopes dans cette nouvelle auberge ! On en remercierait Ecaflip lui-même

(Pardonnez ce double post, mais à l'attention de Pitou : on me cite, on médit, mais on ne m'édite pas ! )

- Brumen !? Bah je l'ai mis en prison celui-là ! Se serait-il échappé ? On dit aussi qu'il avait de nombreux compagnons d'armes. Même s'il agissait souvent seul, beaucoup voulait se rallier à sa cause... Non je préfère dormir ici, effectivement la nuit ne sembla pas très sûr dehors. Je rentrerai demain matin. Et puis j'ai beaucoup marché aujourd'hui. Je n'ai pas le courage de recommencer dans les heures qui suivent. Merci pour ton offre.

Ces paroles bien distinctes, on pouvait les attribuer à cette femme en rouge, que tout le monde avait remarquée lorsqu'elle était entrée. Mais on l'avait déjà oubliée, car elle avait disparu. Elle s'était assise derrière une table, à présent bien moins éclairée, et camouflée par quelques trois robustes guerriers. Enfin deux étaient robustes, un autre semblait avoir eu un problème de croissance, à moins que... mais bien sûr tout s'explique, un adepte d'Eniripsa... masqué lui aussi dans la pénombre. A bien y regarder, on pouvait apercevoir sur ces compères le blason de Nocturne. Ce blason était porté de façons différentes par chacun d'entre eux, et il fallait s'y connaître en héraldique pour assimiler cette lune à cette fameuse guilde Brâkmarienne.

La fumée des tabacs qui se consumaient dans l'auberge, tenait en suspend, créant une impression de brume dans la pièce tout entière. Les piliers de bar qui étaient là depuis le début de la soirée, en avaient les yeux rougis, l'alcool n'étant pas étranger non plus à ce phénomène.

Trois des hommes montés s'en revenaient de l'étage, et ceux qui devaient quitter l'auberge, avaient formé des groupes afin de ne pas se retrouver seuls au milieu des landes. D'autant que l'imagination allait bon train avec ce qui venait de se passer. La serveuse avait beau dire que ce genre d'histoire n'était pas bon pour les affaires, mais cette nuit elle avait gagné le gros lot, car on lui demandait de plus en plus de chambres. Elle l'avait bien compris et anticipait déjà en regroupant jusqu'à quatre occupant par chambre.
Comprenant son manège, Tobotocosh proposa alors à ses compagnons de partager sa chambre pour la nuit, et connaissant l'avarie de certains, elle se proposa de payer pour eux quatre. Hors de question de se retrouver avec des inconnus si elle devait quitter sa chambre dans la nuit pour terminer sa tâche. Elle avait bien l'intention d'être complimentée par l'ordre de l'œil putride le lendemain, voir même par Oto. Son regard charmait donc pour convaincre ses compagnons d'accepter sa proposition. Elle attendait leur réponse avec l'impatience de sa main crispée sur la poignée de sa chope, à chemin entre être posée sur la table ou être portée aux lèvres...

Les réponses de Rodav étaient une bénédiction pour Tobotocosh : ce genre de naïveté ajoutait du crédit à son subterfuge. Si on pouvait voir à travers son foulard, un aurait été surpris par le large sourire qu'elle affichait. Mais là, on ne s'apercevait que de ses yeux qui étincelaient.

- Bonne idée pour la garde cette nuit. Je prendrai le deuxième tour. Pas besoin d'en faire trente six, les autres vous pourrez dormir à poings fermés. Rodav tu me réveilleras à la moitié de la nuit. Si tu ne viens pas le faire par toi même de toute façon je viendrai te relever de cette fonction. Il faut toi aussi que tu dormes un peu. Et de toutes façons j'ai un sommeil léger et j'en ai besoin de peu pour me revigorer.

Enchantée par ce programme, elle vida à son tour sa chope, et fit signe de la main à la serveuse, mimant le geste d'une nouvelle tournée pour sa table. Lorsque l'Osamodas arriva avec les trois bières et la limonade, Tobotocosh n'attendit pas le feu vert de ces compères pour ajouter de suite à sa réservation trois personnes pour la nuit.