Le 17 Jouillier 639, les Nyctalopes se retrouvèrent tous à la taverne du Chabrulé pour passer un bon moment. Quand la nuit fut bien entamée, et quelques bières vidées, l’heure pour les histoires commença. Pour la première fois, ce jeune féca connaissait un conte à raconter devant ses amis.
Il prit la parole :
« C’est la nuit du 16 Jouillier. Vers 1h30 du matin. Je dors tranquillement dans le lit de ma petite maison, rêvant de la guerre brakmarienne/bontarienne. J’aime la nuit. Les bruits de combats cessent pour laisser place aux bruits de la nuit. Les Crocs Glands hurlent à la lune et les Corbacs cherchent des proies pour leurs enfants. Tout était normal.
Mais soudain, un bruit titanesque me tire du sommeil. Je ne peux décrire ce que j’ai entendu. Hacate, la protectrice de Jouillier doit être furieuse. Pourquoi, je ne peux le dire. Toute la maison vibre, mes oreilles sifflent et un nouveau coup de tonnerre retentit. Je n’es jamais entendu un bruit aussi assourdissant. La foudre a dû être plus épais que la tour de brakmar pour avoir fait un tel carnage. Cet éclair a surement frôlé ma petite maison, car elle me semblait toute proche.
La pluie commence. J’ouvre les yeux pour voir une lumière blanche apparaître par ma fenêtre, suivi du tonnerre. Chaque seconde la pièce est illuminé par un foudre. Le bruit est maintenant insupportable. Je suis collé à mon lit. Je préfère entendre le carnage plutôt que de le voir. Je ne sais pas ce que je verrai dehors, et ne veux pas savoir.
Une demie heure passe, et il n y a aucun changement. La pluie tape mon toit comme mille personnes le feraient sur des tambours, le tonnerre doit rapprocher du bruit qu’on entend lors d’un combat de dieu, et les éclairs sont aveuglants. Je décide de me lever pour regarder par la fenêtre à l’autre bout de la chambre. Ce que je vois va rester graver dans mon esprit pendant longtemps. Le brouillard m’empêche de voir loin. Mon étable n’est pas loin de ma maison… mais je ne le vois pas. J’espère que ma monture va bien. Je vois un éclair non loin de moi, puis un nouveau retentissement. C’est incroyable. Je vois un arbre tomber à terre, et un scorbute courir pour se cacher. La quantité de pluie doit se rapprocher plus de ce qu’on trouve dans la mer, plutôt que dans le ciel.
J’enfile mes vêtements et agrippe mon bâton d’une poigne solide. Je me dirige vers la porte d’entrée. Je vois mes deux familiers crier dans leurs cages, la peur dans les yeux. Je les laisse. Ils ne courent aucun danger. Ma dragodinde par contre, est une autre histoire.
J’ouvre la porte d’entrée pour me faire balayer par un vent incroyable. Je me retrouve à 6 mètres de la porte. Je me prépare au vent cette fois. Je cours dehors et referme la porte derrière moi. Ce que je vois est impressionnant. Beaucoup de créatures courent pour chercher un abri. Un scorbute me fonce dessus, par peur plus que courage. En un coup de bâton bien précis, le scorbute tombe dans un sommeil profond. Le bruit maintenant que je suis dehors est insupportable. Ca peut facilement réveiller un sadida d’un coma.
Je n’es pas de temps à perdre. Je sprint en direction de l’étable, que je ne vois pas avec le brouillard. La pluie me trempe jusqu’aux os en moins de cinq secondes. Chaque seconde une lumière blanche m’aveugle. Une vraie torture. Je percute l’étable avant même de le voir. Je vais avoir un bleu sur mon front demain… Comme c’est une étable, tout est ouvert. Il n y a que des pilonnes avec un toit. Ma monture est là, attachée à son abreuvoir, à dormir tranquillement. Tant mieux. Finalement, rien peux réveiller ce truc à part l’odeur d’un bon poisson cuit les matins. Il y a quand même un problème. Six Ouginaks ont prit refuge à côté de ma monture. Je ne sais pas si une dragodinde est comestible, mais je ne veux pas les laisser essayer. En tapant le premier, les autres se ruent sur moi. Mon Kryst O’Boule est solide, et ses Ouginaks ne survivent pas longtemps.
C’est alors qu’avec un dernier coup de tonnerre, tout s’arrête. La pluie s’arrête aussi vite que ça a commencé. La fatigue me prend d’un coup. Je n’es dormis que 1h… Je retourne chez moi, me couche sur mon lit et ferme les yeux. Un coup de tonnerre retentit dans la maison pour une énième fois. La pluie commence à retomber. C’est reparti… »
Bigbenjb reprit une bière et s’assit à la table. L’histoire fut terminée.
« À qui le tour ?»