[ à l'essai ] Jeune et jolie (et cruelle)

La nuit se déchirait silencieusement, laissant place à un jour poisseux, s'étalant lentement sur les sépulcrales murailles brakmariennes. De sporadiques râles d'agonies perçaient l'aube, encore fragile.

Ses yeux fardés à l'excès, s'égaraient sur brakmar. Malicieuse, sa patte parmis sa famélique chevelure, glissait, dévoilant ainsi sa gorge, lascive, qu' Oto-Mustam lui même aurait frappé d'anathème.

Le milicien ne bougeait pas. Statue impie. Il comtemplait candidement, la grace, maléfique parangon, qui se présentait à lui. Sa derniere vision fut cette lubrique vestale d'écaflipette, venue chercher gloire, luxure et renommé loin de ses pleutres cousins Bontariens. Pour l'heure, il lui fallait une guilde.

Le soleil, malmené par un brûlant aquilon, étincellait. Nocturne lueur.

L'ombre rasante des murailles de la cité sombre, masquait au regard du néophyte, la louve embusquée dans un recoin d'une bâtisse biscornue. En effet, il fallait habiter le quartier et bien connaître les lieux pour apercevoir les étoffes pourpres se détacher de la radiance chaude émanant des entrailles de Brâkmar. Le regard sombre, à peine visible entre la capuche et le voile, s'était fixé sur la démarche féline et gracieuse de cette silhouette qui empruntait la ruelle.

Son assurance reflétée dans chacun de ses gestes, sa fierté apparente, son port altier, la lascivité de son déhanchement, tout montrait que cette adepte d'Ecaflip n'était pas là par hasard, elle n'était pas perdue, et ne serait donc pas la prochaine victime de Tobotocosh. En fait, la Sramette était sous le charme.

La lueur matinale embrasait la silhouette qui se reprochait, promettant une rencontre fusionnelle entre les deux étincelantes et sulfureuses personnalités.

En ces heures, la plupart des âmes de la cité sous le joug de Rushu reposaient paisiblement au sein de leur foyer. Le premier jour sous la protection de Raval avait laissé son empreinte fraîche et humide, tranchant avec la générosité et la douceur des jours précédents. Bientôt, la nature allait subir les jours les plus noirs de l'année.

Et en ces jours obscurs, passant de Raval à Brumaire, puis de Brumaire à Djaul, la neige recouvrirait la terre, cacherait les cadavres des guerres sous un manteau d'un blanc parfait. Elle était élégante, dansante, et surtout frappante par sa.... BLANG!! Le mobilier urbain le ramena sur son chemin. Ou plutôt, disons qu'il lui donna trente-six chandelles, et lui qui avait été ébloui quelques instants plus tôt n'en demandait pas tant... La dernière chose qu'il avait aperçue était une allure féline des plus doucereuses...avant de rencontrer ce poteau des plus contondants. Malgré cela il avait toujours ses cheveux, et il n'y avait aucune preuve de l'intelligence de sa dernière rencontre rapprochée.

Il pris quelques secondes à se reprendre, puis se redressa et reprit, d'un pas fier et rapide, son chemin vers la demeure de ses camarades.

[edité]

Contente d'avoir acquerit après de longues heures d'effort tout son nouvel équipement, la jeune femme à la flêche rapide toute dévouée à sa déesse était en chemin pour le retour.

Quelques rues avant d'être à destination, elle avait les pensées plongées dans les préparatifs de son furtur mariage.
Des formes d'une exceptionnelle perfection ce déhanchait dans une cadence sensuelle...un regard suffisait pour ensorceller l'esprit.
Ebahie, la Crâ fixait la femme qui se mouvait.
Quand elle reprit ses ésprits elle referma la bouche, jetta très rapidement un coup oeil autour d'elle puis se remit en chemin.

Elle s'assit la tête pleines de pensées comme à son habitude. une feuille avec plusieurs commentaires était posée là.

Humm...candidature digne de c'nom....POUR...POUR...POUR...

*s'adressant aux autres*

Vous...vous dites POUR à quoi exactement ? *retourne la feuille dans tout les sens*...Je n'vois pas de candidature, quelqu'un l'a cachée?...Si c'est l'cas je m'occuperais personnelement du petit blagueur !!!

Bon je vais aller me coucher moi....
Oh, il faut que j'vous dise, en venant ici j'ai croisé une...merveilleuse créature, un être dotée d'une chanceuse beautée...si vous aviez vu ça !
Celle-la je m'arrangerait pour que mon futur époux ne pose jamais les yeux dessus...beaucoup d'entre vous savent que je n'ai pas de preférence particulière pour ce qui est des hommes ou des femmes...et là j'peux vous dire qu'elle possède un charme certain de même qu'un certain charme !

...Ne nous égarons pas...Bonne nuit !

Mistik@ [Attention !]

Il pleuvait sur Brakmar.

Parmi les odeurs doucereusement âcres de la taverne se mêlait le subtile parfum, savante alchimie, de l'écaflipette, entre la rose (démoniaque) et l'arc-en-ciel; Bref, elle embaumait.

Un bwork baveux et buveur la contemplait de toute son intelligence. Dans son insolent et candide orgueil, elle utilisait ses charmes et lubriques atours, afin de séduire un Iop, bourse pleine et chopines vides.

La bourse glissa sans un seul tintement parmi le tintamarre sinistre de la taverne dans sa petite paume.

Elle sortit, le bruissement de l'or et des parchemin sur le cachemire de ses bas s'insinuait subrestivement parmi les sonorités graves des gouttes sur les abattoirs.

L'or, aussitôt sortit, aussitôt caché dans les multiples replis et doubles fond de ses vêtements, la fit jouir un court instant. Restaient les parchemins, pour la plupart écrits en Bwork Smseux langue qu'elle ne déchiffrait qu'a grand mal. Cependant une feuille d'une couleur innommable entre le jaune pisseux et l'eau croupie attira son attention, Il était écrit dans sa langue maternelle, il promettait gloire et kamas (seuls les kamas l'intéressaient ), à qui s'engagerait dans une guilde dénommée Nocturne.

Eh bien soit se dit-elle, tout en adressant des mimiques obscènes et suggestives à un beau (et riche) Sram, tentons l'aventure

La pluie, malsaine et maladive, avait cessé de tomber, les relents de pourriture habituels commençait à résonner à travers brakmar. La nuit achevait de chasser un jour des plus nocturne.

[Vrai réponse]

Dans une nuit où régnait humidité et pénombre sur Brâkmar un jeune écaflip se tenait dans le coin d'une taverne, il observait.
Celui-ci, les poils noir et le regard flamboyant reluquait la jeune écaflipette d'un air intéressé, et lui, il comprenait le jeu de cette sublime créature, il la vit mettre les quelques kamas dorés dans les plis de ses vêtements, pour peu qu'il y en ait... Celui ci n'arrêta pas de la fixer, ces formes si parfaite, son sourire si éclatant, tout était là pour arnaquer les hommes .

Quand cette demoiselle eut fini ses petits tour de manège, il l'aborda.

"Salutation jeune écaflipette, je vous trouve ravissante, je vous ai observé tout au long de la soirèe, je vous ai vu regarder ce parchemin de guilde Nocturne. J'en fais partie et je me demandais si vous alliez pour finir par demander votre entrée... Je vous préviens tout de suite, si cela se faisait, je serai directement pour votre adhésion, à bientôt j'espère ...
J'oubliais, quelle votre nom ?"

[Nettoyage de la postulation avec les hors-sujet, sur demande/Rodav éditera donc sa fin de réponse maintenant que tout est clair]

Des cris pouvaient s'entendre au loin dans le quartier de la milice de Brâkmar. Plus que de la colère, disons que le ton était outré, voire exaspéré. Quelques miliciens plaisantaient en dehors malgré les hurlements: chaque jour avait son lot de plaintes. La routine....

La pluie plus tôt avait laissé le sol humide, et les rebords des entrées de pierre - menant au sous-sol, salle principale du lieu - gouttelaient à rythme régulier. Tic... ploc....

Deux individus prenaient l'air, sous la première des trois arches, suffisamment loin des gardes pour ne pas entendre leurs conversations, qui faisaient souvent preuve d'une finesse de bas étage. Ils présentaient les caractéristiques physiques particulières des disciples de Iop, et arboraient les signes vestimentaires distincts de la voie d'Hécate. L'un était assez moyen en taille, aux cheveux longs, l'autre visiblement plus âgés, aux cheveux courts grisonnants, mal rasé, et plus grand.

Ce dernier, se grattant le menton, commenta nonchalamment...

Heh beh, encore un gus avec un accent du terroir qui réclame on ne sait quoi?

L'autre se tourna lentement.

...non, il y aurait eu de nombreux vols aujourd'hui près d'une taverne. Ne me demandez pas laquelle je n'en sais rien... Je doute qu'il y aie une enquête, comme d'habitude. Un fin voleur si vous voulez mon avis.

Le négligé eut un sourire.

...la routine...

Satanée pluie, à rendre inefficace un sort d'invisibilité, les gouttes d'eau ruisselant autour du corps et laissant apparaître une masse floue et imperméable.

Mais l'art du camouflage ne tient pas pour la sramette pourpre, à un simple sort accordé par des divinités. C'est un savoir faire, un travail constant qui remonte depuis son enfance. Aussi il lui fut aisé de rester discrète afin d'apprécier l'habilité avec laquelle l'Ecaflipette avait délesté cette face de cierge. Elle se sentait des points communs dans sa façon de faire. Ce serait une merveilleuse recrue pour la guilde. Il fallait trouver un moyen de l'aborder. Déjà se rapprocher.

Seulement au sortir de la taverne, alors que la délesteuse de bourse passait tout près de Tobotocosh, cette dernière sentit quelque chose de très différent. Il y avait quelque chose qui clochait. La chair de poule s'empara aussitôt de Tobotocosh, et rien à voir avec la pluie matinale qui tombait sur Brâkmar, car un léger picotement se fit sentir derrière sa nuque. Le même effet que lorsque le danger la menaçait... Alors, elle compris : son parfum. Entre la rose (démoniaque) et l'arc-en-ciel. Cette Ecaflipette ne sentait pas le souffre...

Mais comment Tobotocosh avait-elle pu se faire avoir de la sorte ? Elle sut qu'il allait être difficile de pactiser avec cet être de la cité immaculée. Une grosse déception, car à vrai dire, elle était encore sous le charme, et c'était la première fois qu'elle ressentait cela pour un poolay.

[ Il est plus de dix jours après le dernier post ici, ce sujet sera bientôt locké s'il n'y a pas de nouvelles d'ici le début de semaine prochaine. ]

L'automne s'étendait sur Brakmar, les feuilles et cadavres se ramassaient à la pelle, enfin surtout les cadavres.

De la putride odeur des cachots, s'échappait le parfum, entre l'averse ensoleillée et la rose pourpre, de l'écaflipette. Parfum que quelques sporadiques érudits Brakmariens interprétairent de la manière suivante:

"la volonté d'horrifiques êtres supérieurs requiert mon temps, je reviendrais avec l'aquilon Nowelien".

L'hiver était là, ici même, à Brakmar. La ville s'enguenillait de cette chaste neige, qui l'étouffait. En effet, on entendait à peine l'agonie des suppliciés. Dans le grand silence du froid, le murmure du vent, seul, brisait la monotonie de la citée assoupie.
D'un pas feutré, fuyant et futile le Père Nowel arpentait sa cellule. Non, il n'y aurait décidément personne pour tenir l'île cette année.
Les courbes, luxurieuses, de la lubrique Ecaflipette s'étiraient lascivement. Le Iop était riche et elle avait faim.
L'orgiaque et vespérale lueur du candélabre vacillait sur les pavés .
Si son corps était résolument tourné contre ce Iop, son esprit, lui, n'était attiré que par Nocturne, la guilde qu'elle souhaitait intégrer.


En vous souhaitant un Nowel des plus démoniaque, Immaculée

Le regard parcourant l'assemblée, Valkyra énonça sa dernière décision à l'ensemble des Nyctalopes.

En raison de l'émoi suscité il y a quelques (...) mois, par la candidature d'Immaculée, j'ai pris la décision d'opérer un entretien immédiat.
Pas déçue pour un sous (Kro Burk l'a même enlacée dans la taverne), elle a rejoint nos rangs.

Puisse la bière et le sang couler à flots sur son chemin.