Nocturne, Guilde Brâkmarienne rôliste sur Allister.
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Le sanctuaire des Nyctalopes de Nocturne.
 
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 [3] Partir sans se retourner.

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AuteurMessage
Mistika
Tireuse hors-pair
Mistika


Religion : Crâ
Localisation : Si on me cherche, on me trouve.
Métier(s) : Maîtresse dans l'art de la préparation de potion en tout genre, habile avec une faux à la main et première levée pour mettre ses miches sur le marché.
Humeur : Hache yeah !

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MessageSujet: [3] Partir sans se retourner.   [3] Partir sans se retourner. EmptyVen 7 Aoû - 2:17

Comme toujours Mistika avait écouté avec grande attention le récit de Tobotocosh. Elle venait d’en apprendre plus sur son amie et était touchée de cette confidence partagée avec ses frères d’arme.
Quand Tobo fut revenue de sa balade nocturne Mistika lâcha cette phrase a son attention.


Toi et moi avons un point commun ma chère.

Elle peina à reconnaître sa propre voix, et alors qu’elle pensait être tout à fait lucide elle due s’accorder que les grandes quantités d’alcool qu’elle avait absorbé avait réussi à la détendre et, visiblement, à l’émécher quelque peu. On ne pouvait pas dire qu’elle était bourrée car elle ne chancelait pas et semblait être la seule surprise par l’intonation de sa voix.
Sortant de ses pensées profondes l’air se fit soudain lourd, l’atmosphère pesante, on la regardait, des yeux la fixaient et ils attendaient une réaction.
Elle se racla la gorge après ce silence bien trop long qui aurait rapidement pu devenir agaçant


Ahem, ma mère était également alchimiste mais la ressemblance s’arrête là car elle n’était pas aussi douée que semble l’avoir était la tienne. Elle n’avait pas d’atelier et préparait ses potions au milieu du salon, me donnant juste la consigne de ne toucher à rien. Consigne à laquelle je ne désobéis qu’une fois étant donné les désastreuses conséquences dont je ne vous ferais pas l’étalage.
Elle, ma mère, une Osamoda était…et est probablement toujours, une éleveuse de tofu, elle concocte principalement des petites potions de soin pour ces petites bêtes qui sont les seules à pouvoir prétendre a son affection.

Elle fixait un point un peu plus loin essayant de ne croiser le regard de personne.

Mon père, lui, est un Crâ très séduisant, en tout cas c’est ce que semble penser toutes ses conquêtes…et il y en a, d’ailleurs je n’ai même encore jamais rencontré un homme aussi infidèle.

J’ai grandi avec mes frères dans une maison qui semblait trop petite pour contenir autant de cris et de dispute. J’étais souvent seule à la maison, ma mère se consacrait entièrement à son élevage, mon père qui disait partir à la chasse et qui rentrait toujours bredouille devait être dans les bras d’une autre femme, mes deux grands frères étaient toujours ensemble, ils sont jumeaux et ont choisi de vénérer le dieu Osamoda, mon petit frère, je ne le connais, à mon grand désarrois, que très peu.

A l’époque où elle a eu les jumeaux ma mère était très jeune, elle s’est trouvée vite dépassée par le travail que deux bébés impliquaient, dégoûtée, elle avait choisit de ne pas avoir d’autre enfant.
Bien des années plus tard après une courte séparation mes parents se sont remis ensemble et ont eus ‘l’accident’. Une fille. Cette fois ma mère était préparée, mais cette enfant, elle n’en voulait pas et elle n’était pas disposée à lui donner son amour. J’ai fais sans.

Au cours de mes premières années cela ne me semblait pas étrange d’être toujours seule, mais lorsque j’ai commencé à observer les autres familles j’ai compris que ma mère ne m’aimait pas et que mon père ne se préoccupait que de sa petite personne.
Je n’ai jamais essayé d’obtenir l’affection de ma mère car je savais que c’était impossible et que d’en parler était inutile. Mes frères se suffisaient à eux-mêmes et quand je pense à eux aujourd’hui je les imagine encore dans leur petite bulle, complice, proche et sans doute heureux.

A l’aube de mes 15 ans une femme est venue chez nous avec un bébé, sur le moment j’ai cru comprendre qu’elle ne voulait plus de cet enfant et que mes parents allaient l’élever.
Un soir, réveillée par des cris de dispute, je suis allée espionner mes parents et d’après la conversation j’ai compris que ce petit était le fils de mon père mais pas celui de ma mère, sa vraie maman ne voulait pas du ‘bâtard’ selon les termes de ma mère qui refusait de s’en occuper mais du s’y résoudre car mon père n’en avait que faire, elle le fit à contre cœur, il serait lavé, nourrit, changé et rien de plus.

Dans mon village on organisait de grande festivité lorsqu’un enfant atteignait ses 16 ans, l’age auquel il commençait à faire des choix décisifs pour sa vie. Mes frères ayant un assez grand écart d’age avec moi je ne savais pas si mes parents leurs avaient organisé cette fête, j’imaginai que oui. Je ne parlais que très rarement à mes parents, c’était comme ça.
Quand virent mes 16 ans….rien, pas même un ‘joyeux anniversaire’.
J’ai fais un dernier bisou à mon petit frère, je l’ai serré très fort contre moi, je l’ai reposé et je suis partie, le lendemain de mes 16 ans.

J’étais seule, je n’avais pas d’argent, je n’avais pas d’ami et je n’avais plus de famille, tout ce qu’il me restait c’était mon courage. Je ne sais plus combien de jour et de nuit j’ai marché sans destination précise.

Du brouhaha, des gens partout qui s’agitaient dans tout les sens, me dévisageaient, me snobaient, à mes questions on répondait « Mais d’où tu viens toi ?!? ». J’ai eu ma réponse d’une jeune archère très joviale et un peu folle dont j’ai oublié le nom « Tu te trouve à Astrub, c’est une statue de la déesse Crâ », ensuite elle m’a parlé pendant plus d’une heure et je suis restée là a l’écouter. « Il te faut un travail, va faire un tour chez les artisans ils cherchent toujours un coup de main », c’est ce que j’ai fais, et le premier atelier où je me suis rendue fut celui de l’alchimiste, je m’y senti à l’aise tout de suite, c’était familier, rassurant.

Arrêtée devant chaque statue je les avaient observées attentivement, seule la déesse Crâ m’inspirait réellement, à son visage je ressentais de la détermination, du courage, de l’intelligence mais également de la sagesse et de la patience. J’avais choisi ma déesse.

J’ai fais ce qu’on m’a demandé, j’ai rapporté les plantes, les fleurs, les fioles et les ressources nécessaires à la concoction des potions. J’ai observé, j’ai appris, puis j’ai enfin eu droit de m’y essayer. Les premiers kamas sont arrivés, assez pour loger à la taverne. Depuis ma situation a évoluée mais j’aime toujours autant faire des potions. Il y a peu je suis passée maître dans cet art et c’est une fierté.

Elle avait tenté de ne pas laisser paraître trop d’émotion durant son récit, même si parler de son enfance lui était toujours pénible, se sentant toujours aussi coupable d’exister, mais elle avait tenue bon, elle avait réussi à donner l’impression de ne rien ressentir.

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